Blog Layout

Rémora comme dans : REMÉMORER?

6 octobre 2022

Comme dans perceptions tronquées et attachement familial?

La bonté du rémora est un roman psychologique à intrigues, un récit hybride qui se révèle en ellipse, entre passé et présent, alternant entre ironie, humour et tragédie. C’est l’histoire de Françoise-Émilie Beausoleil-Dutil-Fred, 42 ans, médecin d’urgence, marquée par un passé familial tragique tissé de pertes et de drames qui a fait d’elle, non pas une âme perdue, mais une battante.

Sa relation avec son père, pathologiste à la carrure de grand prédateur, amateur de poissons exotiques qu’il tient enfermés dans des aquariums luxueux pour mieux les admirer, est au cœur de ce récit. Cet être sombre et intransigeant disparu depuis de nombreuses années reviendra tout à coup dans sa vie et ce retour inattendu la précipitera dans une spirale dangereuse qui remettra tout en question... sans pour autant ralentir sa quête dangereuse pour une certaine rédemption.

Ce roman se veut l’autopsie d’une loyauté atavique incurable, de celles qui nous altèrent irrémédiablement. Y a -t-il des limites à ce que nous sommes prêts à faire pour sauver nos enfants ? Est-ce qu’à trop vouloir faire le bien, on peut faire mal ?


Qu’est-ce que la bonté ?


Fred est une forte, mais n’est pas de la trempe des bons docteurs emplis de compassion. Elle est là pour se battre. Contre le mal qui la poursuit depuis toujours, et contre la mort, surtout. Ce manque d’empathie inconciliable en apparence avec le métier profondément humain qu’elle exerce, tous doivent faire avec. À commencer par ses jumeaux et son ex.


Sa famille qu’elle-même qualifie « d’accidentelle » et qui fait les frais de cette vie « assumée » de Fred.


Hypnotisée encore par l’appel au combat, elle foncera dans le guet-apens que lui tend son père, s’approchant irrésistiblement du danger.

L’histoire se passe à notre époque, à Montréal. Mais la ville n’est qu’un arrière-plan ici : le récit est plutôt investi ici de paysages intérieurs et des mouvements des âmes.


La bonté du rémora nous offre une vision insolite du milieu des urgences hospitalières et des états d’âme de ses travailleurs. Son auteure côtoie ce milieu au quotidien depuis de très nombreuses années et nous en présente ici un portrait tout en nuances de ses réalités souterraines. Un pan de la psychologie de cet univers nous est ainsi dévoilé, cas par cas, en couches successives qui agissent comme de véritables révélateurs de l’évolution de notre personnage principal.


Fred survivra-t-elle à son irrépressible besoin de danser avec la mort ?

par Hélène Quesnel 5 octobre 2022
Nous y voilà : j’amorce aujourd’hui ce que j’espère devenir une relation à long terme avec vous. J’avais vraiment envie, depuis très longtemps, de faire ce genre d’exercice. Un blogue, comme dans bulle, blabla ou bombe. Envie de vous jaser dans une approche free-style, pour prendre congé de mon temps bureau-roman. C’est très demandant, l’écriture. Très excitant aussi, mais ça impose de venir respirer à la surface régulièrement. J’ai cru, en prenant le tournant de ma nouvelle existence, qu’elle serait au moins 10 fois plus relax que ma vie antérieure de rédactrice-conceptrice, journaliste, communicatrice… Eh que non ! Depuis environ quatre ans, mon quotidien en montagnes russes de fille qui écrit de la fiction est en fait, plus compliqué que prévu. Mais non moins enlevant, j’avoue. On s’en reparle. Celles et ceux qui ont lu La Bonté du rémora , mon premier roman-thriller psychologique, savent que je prends plaisir à naviguer à travers les grands remous de nos passés, pistant les bêtes féroces qui habitent les profondeurs. Déjà ça, c’est un contrat. Dans ce blogue, bulle, blabla, je vous tiendrai donc au courant de mes progrès, angoisses et questionnements à travers l’écriture de mon deuxième bouquin, un autre thriller psychologique cynique et rebondissant, sans effusion de sang ni détective blasé, qui devrait voir le jour au cours des prochains mois. Certains thèmes s’y retrouvent encore, qui font partie de mes fixations. Nos super talents pour la fabulation comme pour la mauvaise foi et les faux-fuyants, ces tares fascinantes qui font de nous de si imparfaits nageurs, par exemple. Un océan de possibles, comme dirait l’autre. Ceci expliquant cela, je vis 6 mois par année au bord de la mer, dans une île canadienne paradisiaque (pour moi), alors l’océan sera toujours un peu dans le décor... Ou peut-être que non, mais j’userai souvent sans même m’en apercevoir, de métaphores et d’allusions maritimes, comme un rappel à notre vulnérabilité devant le vaste et fluide mystère de notre présence sur terre. Je sais depuis longtemps qu’écrire c’est essayer de se détacher de sa propre gravité en se propulsant très loin vers l’intérieur, dans un monde inconnu que personne d’autre que soi ne pourra jamais visiter. Là où se cache le Graal, l’éblouissement appréhendé, l’excitation de la découverte qui fait qu’on a chaque jour envie d’y retourner. Je, est un intrus à démasquer, la quête qui tient les créateurs en vie. Moi, en tout cas. J’ai par ailleurs vraiment beaucoup besoin de savoir que je ne suis pas seule à m’insurger contre tant de sujets qui occupent notre monde et me font régulièrement sauter une coche et j’en parlerai aussi ici. La cause des Iraniennes en révolte, par exemple, qui me donne envie de hurler et de me raser moi aussi la crinière en courant toute nue sur la place publique (peut-être pas, mais presque…) : si nous nous y mettions toutes et tous, à travers la planète, en inondant les médias de notre indignation, je crois vraiment que nous pourrions arriver à faire bouger les cerveaux stériles de tous les ayatollahs de la terre. Ça vaut la peine d’essayer en tout cas. Ne rien faire équivaudrait selon moi, à laisser mourir l’espoir. Très peu pour moi. Autrement, eh bien, on discutera aussi de tout ce que vous voudrez, écriture, amour, peines, doutes. On se gardera une petite gêne, si vous préférez bien sûr, je vous comprends. Je suis moi aussi une timide. On se reparle très vite.
Share by: